In Musae Veritas

17 février 2006

Ce matin


A plat ventre sur le gazon
Ton parfum se mêle au soleil
Tes cils forment un horizon
Le son de l'herbe te réveille

Entends-tu ce ruisseau si froid
Qui abreuve la terre brûlante
Sens tu ma bouche avide et lente
Chercher et se poser sur toi?

Ce matin tu m'as retrouvé
Au virage du chemin vert
Les pieds nus tu t'es sauvée
Oubliant sœur, frère, père et mère

L'aube pâle encore endormie
Hésitait timide à jaillir
Mais nous étions déjà loin
Roulant, s'enlaçant dans le foin

Nous n'avions que quatorze ans
Mais nous goûtions à cet encens
Croyant respirer de l'amour
Nous enivrant au jour le jour

Ce matin tu n'es pas venue
Je ne croise plus qu'inconnues
Mon enfance à son crépuscule
N'est plus qu'une braise qui brûle Posted by Picasa