In Musae Veritas

05 mars 2006

D'envie et de faim

Avant-hier quand je t’ai déposée

Devant cet hôtel place de la Sorbonne

J’ai perdu ma voix je devins atone

Ratant mon élan, râpant mon phrasé

 

Belle, avais-tu toi aussi les mains moites

Ton regard brillant retint-il les larmes

Que la discrétion qui est ton arme

Cachait comme Pandore dans une boîte

 

Mon cœur s’évanouit dans une implosion

Mais je voulais ressentir l’éclosion

De la fleur douce de ta séduction

Qui a germé en moi comme passion

 

Maladroit je balbutie avec peine

Echappe à contre cœur à ton parfum

Qui m’eût envoûté à en perdre haleine

De toi j’ai envie et de toi j’ai faim

 

C’est donc l’histoire d’un moment précieux

Que j’ai frôlé sans jamais le toucher

C’est le souvenir d’une minute ou deux

D’une ivresse que je n’ai su lâcher