Comment je t'ai rêvée.
C'était à la Plagne, sur un télésiège. J'ai vu cette nappe laiteuse de coton froid, recouvrant le versant d'une montagne d'une surface turbulente et instable. Et je l'ai rêvée comme cela: candide, pure, insolente, aérienne, indépendante. Et rayonnante comme un soleil: ne dit-on pas que la neige brûle à trop s'y coller?
J'aurais à peine osé effleurer les fins contours subtils de sa robe, fluide comme la crème fraîche de mon enfance, de peur d'en altérer les motifs si parfaits et si contrastés que seule la nature toute puissante a su dessiner d'un coup de vent.
Je l'aime.
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