Numéro 1, numéro 3

Le pilote qui ne prend pas de risque arrive le dernier car il se fait doubler par tous les autres, et quelques fois, il lui arrive même de se faire bousculer par un chauffard qui l'entraîne dans son tête-à-queue.

Le pilote qui prend trop de risque arrive le dernier car il ne voit que l'objectif du podium sans réfléchir au moyen d'y arriver. Au final, il dérape, il râte ses virages, il frotte contre les rembardes, il perd du temps.

Comment faire pour gagner la course? Faire un tour de chauffe: observer l'environnement, prévoir les difficultés, imaginer le parcours. Puis prendre des risques, mais les limiter là où commancent les limites de soi. Puis progresser: apprendre des erreurs du passé, corriger la trajectoire, les mouvements, les réflexes jusqu'à ce que ces progrès repoussent les limites de soi. Il n'arrivera peut-être pas premier sur le podium, mais il aura gagné la course contre lui-même. 

Le vieux serrurier

Le bruit de sa machine rotative résonne encore dans mes oreilles. Patiemment, avec dextérité et application, le serrurier à modelé le double de la clé qui ouvre cette porte restée fermée si longtemps.

Derrière se trouve des mondes merveilleux, des futurs inconnus et des temps vierges de tout souvenir.

Pourquoi un double? Pour être sûr que si jamais je perdais la clé, il m'en resterait une de secours.

Ca n'a pris que dix minutes à ce vieil homme pour s'exécuter et me tendre le porte-clé qui me porte bonheur. Comme quoi, avec un peu de concentration et un minimum d'agilité, on peut débloquer n'importe quelle porte, aussi blindée et sécurisée soit-elle.