In Musae Veritas

30 mars 2006

Claire obscure



Quand on ne sait pas comment qualifier quelqu'un, je crois que la meilleure manière est de trouver l'animal qui lui correspond le mieux.

Le problème, c'est que quand on est comparé à un animal qui n'existe pas, par exemple un dragon, on n'est guère avancé.

Mais aujourd'hui, j'ai rencontré un animal clair-obscur. Qui est donc cet agneau qui a l'auréole d'un saint, qui est doux au toucher, mais qui mord comme un loup et qui hurle comme une hyène? Est-ce qu'un tel animal peut réellement exister? Posted by Picasa

28 mars 2006

Friendship



Tranche de vie
Le temps de quelques heures,
Sous la pluie,
Il faut un peu d'ardeur

Que les photos sont belles
Merci pour ces clichés
A faire sous le soleil
La mine illuminée

L'arbre n'est-il pas changeant ?
Le roseau peu durable ?
La vie peu malléable ?
L'amour guère rassurant ?

Je suis une pièce du puzzle
Une particule de vie
Un atome du tout céleste
Je ne contrôle rien

--------------


L'arbre est changeant
Car le vent violent
Mais les racines tiennent bon
Car la terre est limon

Dans le puzzle de la vie
Il est bon quelques fois
De côtoyer une autre partie
Un ami qui redonne foi Posted by Picasa

26 mars 2006

Le vide entre les tranches


Je prends racine dans la terre, je bois avidemment l'eau qui me tombe sur la tête, j'aspire au ciel et tends toujours plus haut. Je suis un puzzle fait de plusieurs pièces différentes mais qui s'imbriquent parfaitement les unes dans les autres. Il y a du vide entre les tranches qui me composent mais le tout forme un ensemble harmonieux et entier.

J'ai mes repères bien ancrés dans mes principes mais je me nourris de nourriture céleste et regarde toujours vers les nuages. Mon quotidien est fait de plusieurs émotions fortes et opposées, mais le tout constitue ma vie. Il y a du vide entre les tranches qui me composent mais le tout forme un ensemble harmonieux et entier. Posted by Picasa

23 mars 2006

Temptation


I'm flying back to the US for one week no later than mid-April. I know that I will be seduced by the American way of life. I know that I will just drive the car on and on, with a cup of candies just near the automatic gear stick. I will then stop at a mall, a fast drive-in, or go and shop at the outlets, and find out that I'm completely fond of that country's living standards.

What's the danger? Maybe who knows, I will decide to live abroad, to leave all my French worries and headaches, and seek for a better and brighter life.

Who knows. Posted by Picasa

21 mars 2006

Une question de perspective


C'est l'histoire d'un type qui vit tellement dans ses fantasmes qu'il en arrive à passer sans s'en rendre compte de l'autre côté de la fine membrane qui sépare la réalité du rêve. Il se ment à lui même, et son cerveau a fini par s'habituer à la fatigante gymnastique qui consiste à nier systématiquement tous les signaux que la réalité lui envoie. Désormais il vit dans son imagination, accompagné en plein jour d'une lune qui brille au-dessus de sa tête. Il croit penser quand il rêve, et il croit rêver quand il pense, le monde à l'envers, ou plutôt le monde vu à travers une symétrie axiale: les mêmes personnes, les mêmes objets, les mêmes sensations, les mêmes émotions, mais inversés.

Puis un beau jour, il se met à rêver, et à croire en ses rêves. Il en devient si persuadé qu'il finit par prendre ses fantasmes pour la réalité. Et il a bien raison, car il revient sur terre.

On dit que deux symétries axiales s'annulent. Je ne suis pas d'accord. Même si l'on revient au point de départ, on en ressort changé, car on aura au moins eu cette chance de voir ce qu'il y a de l'autre côté de l'axe, avant de le refranchir pour une seconde fois, aussi douloureux que cela puisse être. Posted by Picasa

18 mars 2006

Qui sont ces CRS qui sifflent sous vos portes?


Ca se passe à 30 mètres de chez moi: les sirènes, les gaz et les coups.

Je n'ai jamais vu Paris dans cet état-là, et bizarrement, ça me fait mal. J'ai l'impression que l'on touche à ma ville, que le lieu de ma naissance est mis à feu et à sang. Un peu comme si Paris avait des troubles organiques internes et qu'il lui fallait passer un salle quart d'heure au bloc d'opération avant de se relever et reprendre toutes ses forces. Posted by Picasa

16 mars 2006

Sorbonne


Place de la Sorbonne. La pierre. Celle de l'héritage, de la culture, de l'esprit, celle qui ne bouge pas. Celle de la violence, de la rébellion, du mécontentement, celle qui vole pour s'écraser sur le bouclier d'un CRS.

Le quartier latin brûle encore une fois, mais encore une fois, est-ce pour les bonnes raisons?

Moi je suis au calme, chez moi, protégé de mes quatre murs de pierre, celle de la solidité, de la construction, de la sécurité, la mienne. Posted by Picasa

13 mars 2006

Comment je t'ai rêvée.


C'était à la Plagne, sur un télésiège. J'ai vu cette nappe laiteuse de coton froid, recouvrant le versant d'une montagne d'une surface turbulente et instable. Et je l'ai rêvée comme cela: candide, pure, insolente, aérienne, indépendante. Et rayonnante comme un soleil: ne dit-on pas que la neige brûle à trop s'y coller?
J'aurais à peine osé effleurer les fins contours subtils de sa robe, fluide comme la crème fraîche de mon enfance, de peur d'en altérer les motifs si parfaits et si contrastés que seule la nature toute puissante a su dessiner d'un coup de vent.
Je l'aime. Posted by Picasa

07 mars 2006

Je te vole très haut


Aéroport Roissy Terminal 2
Je suis en retard je quitte le parking
Je passe les barrières, la douane, le check-in
Mais je pense à toi, à moi, à nous deux

Dans l'avion qui m'emmène à Budapest
Les yeux fixés sur le coton nuage
Onze mille mètres entre nous en guise de gage
Peut-être que tu penses à moi un zeste

L'appareil tangue et légèrement s'incline
Le soleil s'invite dans la cabine
Filtré par les hublots disciplinés
Je te vois, bleue atmosphère raffinée

Nous entrons dans une zone de turbulence
Je décide alors de me faire violence
Me dis qu'au retour je viendrai te voir
T'avouerai que tu me plais, jour et soir

Alors les pneus crissent à l'atterrissage
Je nous rêve de repartir en voyage
De marcher sur des terres d'argile mauve
Affamés et l'oeil brillant, nous les fauves Posted by Picasa

05 mars 2006

D'envie et de faim

Avant-hier quand je t’ai déposée

Devant cet hôtel place de la Sorbonne

J’ai perdu ma voix je devins atone

Ratant mon élan, râpant mon phrasé

 

Belle, avais-tu toi aussi les mains moites

Ton regard brillant retint-il les larmes

Que la discrétion qui est ton arme

Cachait comme Pandore dans une boîte

 

Mon cœur s’évanouit dans une implosion

Mais je voulais ressentir l’éclosion

De la fleur douce de ta séduction

Qui a germé en moi comme passion

 

Maladroit je balbutie avec peine

Echappe à contre cœur à ton parfum

Qui m’eût envoûté à en perdre haleine

De toi j’ai envie et de toi j’ai faim

 

C’est donc l’histoire d’un moment précieux

Que j’ai frôlé sans jamais le toucher

C’est le souvenir d’une minute ou deux

D’une ivresse que je n’ai su lâcher

Les hautes sphères électives

Des cravates, des costumes, des porte-documents, des serviettes en cuir, des stylos Mont-Blanc. Une semaine de réunions et de séminaires plongé dans l’Olympe de mon entreprise. Et moi, avec mon pull, mon jean, et mon sourire. Je crois avoir trouvé les vertus de l’uniforme et des standards : l’écart permet le contraste, et le contraste attire l’attention.

 

Je suis encore au début de tout, mais j’aimerais d’ores et déjà conserver ce qu’il y a de plus naïf, de plus simple et de plus candide en moi. C’est comme cela que je veux continuer à découvrir le monde, en observant ce que les autres savent faire, et en en déduisant ce que je pourrais en faire.

01 mars 2006

Budapest

C’est une conspiration, ils ont décidé de me rendre allergique aux déplacements… Après Montpellier et Toulouse toute cette semaine, je réattaque lundi prochain avec 2 jours à Budapest, tout ça pour partir dès le jeudi soir au ski à la Plagne… Mais bon, cela me permet de goûter aux plus fines tables locales, donc la Maison de la Lozère, le 19, etc.

 

Je comprends enfin l’expression « Ne plus savoir où l’on habite »

 

J’ai atterri à Paris à 20h50, il est 23h, demain je reprend l’avion à 6h50. Tout va bien !