In Musae Veritas

26 février 2006

Melting Pot


Mon plat préféré: le bibimbap, une tradition coréenne où l'on mélange dans un pot de terre du riz encore grésillant, des épinards, du soja, de l'algue séchée, du kimchi, de l'omelette mi-cuite, de l'huile et des graines de sésame, du concombre, des champignons, de l'aubergine mi-crue, de la pâte de pîment. Une bousculade de saveurs contrastées qui s'harmonisent au contact des papilles.

Le melting pot est aussi mon cercle d'amis préféré: des dessinateurs, des musiciens, des ingénieurs, des consultants, des professeurs, des écrivains, des acteurs, des rappeurs, des disk jokeys, des vendeurs, des chômeurs. Une foule de personnages hétéroclites qui s'entendent à merveille le temps d'une soirée. Posted by Picasa

25 février 2006

SMASH


Je m'amuse comme un petit fou au boulot. Les projets que je lance s'appellent entre autres:

SCUSI: Système Cartographique des Utilisateurs des Systèmes d'Information

ISWET: Infrastructure & Services Workload Estimation Tool

SMASH: Scientific & Medical Affaires Service Helpdesk

BLINI: Blade Logic Initiative

Mon image de marque... au moins, les gens rigolent et puis surtout, cela marque leurs esprits et ils ne l'oublient pas facilement. Posted by Picasa

23 février 2006

In musae veritas


C'est dans ma muse que je cherche la vérité. Je me fiche bien de la Vérité, je veux juste trouver la mienne, ma muse et ma vérité. Car de l'inspiration je suis né et veux vivre, et si je n'ai qu'une seule certitude, c'est bien celle-là.

Dieu sait ce que je suis capable de donner, et ma plus grande peur est de ne jamais croiser le chemin de la muse à qui je donnerai cela.

Mais voilà, un doute m'envahit. Que ferais-je si cette muse était incarnée par plusieurs personnes... Posted by Picasa

22 février 2006

Plus fort, s'il te plaît.


Avec les années, je me dévoûte au piano. Sans doute relevé-je la tête après plusieurs années de courbures et de courbettes face à l'agitation de la vie? Posted by Picasa

Steinway & Sons

100 candidats venus du monde entier.
10 minutes pour convaincre.
14 candidats retenus pour la demi-finale.

Cet après-midi, j'ai joué sur un Steinway de concert, un toucher léger, fluide, une précision du son, et une espèce d'agressivité dans l'attaque. Je me suis fait plaisir, j'ai oublié le temps, j'ai pensé à elle.

Puis je suis parti, content car je n'ai même pas eu le temps de stresser pour l'audition.

Comment savoir si je serai pris en demi-finale? J'ai ma théorie. Nous sommes 100. 14 sont retenus. Donc ils en prennent en gros 1 sur 7. Je suis resté quelques heures pour écouter les autres candidats. J'ai été applaudi et j'ai entendu des bravos. J'ai compté qu'en moyenne, les spectateurs criaient des bravos tous les... 7 candidats!!!! Donc a priori je suis pris.

Résultat demain soir. On verra comment ma théorie débile ne tient pas la route.

Mais au moins j'aurai joué sur un Steinway de concert et na.

21 février 2006

Orly Ouest Parking P2


La semaine dernière, Bruxelles et Montpellier.
Cette semaine, Issy-les-Moulineaux.
La semaine prochaine, Toulouse et Montpellier.

Entre deux vols, j'ai le temps de passer au bureau, vérifier que tout est encore là. J'ai aussi le temps de caser un concours de piano, histoire de voir si je passe les éliminatoires.

Pourtant, j'aime ces voyages, cet emploi du temps surréaliste, cet hyper-activité, moi qui suis paresseux et partisan du moindre effort. Je comprends Montaigne qui voyageait à dos de mule malgré les atroces douleurs que lui procuraient ses calculs reinaux. Je le comprends car le voyage apaise l'agitation de la vie et lisse les chagrins de l'immobilité. Posted by Picasa

20 février 2006

Equilibre

Je pense que l’on trouve son équilibre à partir du moment où l’on est à la bonne distance de toute chose qui nous entoure… en fait, quand les forces d’attraction et de répulsion s’annulent et qu’au milieu, il y a le moi originel.

Sagesse

J’aime me tromper, car à partir du moment où je m’en rends compte, l’erreur disparaît et ce pour toujours. Maintenant, le plus dur est de ne pas se tromper volontairement pour avoir l’impression d’être de plus en plus intelligent. 

 

19 février 2006

Force et volonté


Quand je repense à ces moments sucrés, passés insouciants dans la pénombre d'un drap rabattu sur nos têtes, où j'aperçois à peine l'esquisse d'un sourire sur ses lèvres fruitées, quand je me souviens apercevoir à travers ses cheveux balancés par le vent de la mer maltaise le blanc cassé de la pierre du phare de la jetée, j'ai mal. Mais que faire si ce n'est que lever la tête, implorer le ciel des yeux et découvrir la silhouette du Panthéon qui se dresse dans le noir, toujours immobile et fort, quels que soient les chagrins de coeur et les tourments de l'âme. Posted by Picasa

Fable

Je viens de terminer le jeu Fable. 14 heures de bonheur et de quêtes où le héros est en proies aux hésitations entre le bien et le mal. En fait, je me trompe, sur la totalité du jeu, j’ai cédé au mal seulement une fois, et encore, j’ai une bonne raison, c’est qu’en choisissant la bonne voie, mon héros mourait.
J'ai discuté récemment avec quelqu’un que la manière dont on se comportait dans les jeux reflétait notre personnalité. Je suis assez d’accord sur cela. Je crois bien que je suis un vrai gentil, incapable de faire du mal, sauf quand il s’agit de me protéger par instinct de survie.

18 février 2006

Méfiez-vous des apparences


Cette photo n'a pas été prise avec cet appareil photo. Posted by Picasa

Le buffet chinois


Ce midi, je suis allé déjeuner dans le quartier populaire chinois de Paris 13ème, avenue de Choisy, dans un restaurant où ils proposent pour 11€80 un buffet à volonté.
J'ai aimé le lieu, les gens, simples et ayant un appétit féroce, j'ai aimé le sourire des clients quand ils vont se servir au buffet en sachant qu'ils ont toute leur après-midi pour faire plaisir à leur panse et à leur bourse. J'ai surtout aimé le moment où je me suis rendu compte que moi aussi, je savais encore me fondre dans la foule, faire comme les autres, manger à satiété, et arrêter le temps quelques heures, en prenant mille petits plaisirs qui construisent un instant parfait.
Je sais encore être heureux, et ça me suffit pour continuer à chercher le bonheur. Posted by Picasa

17 février 2006

Ce matin


A plat ventre sur le gazon
Ton parfum se mêle au soleil
Tes cils forment un horizon
Le son de l'herbe te réveille

Entends-tu ce ruisseau si froid
Qui abreuve la terre brûlante
Sens tu ma bouche avide et lente
Chercher et se poser sur toi?

Ce matin tu m'as retrouvé
Au virage du chemin vert
Les pieds nus tu t'es sauvée
Oubliant sœur, frère, père et mère

L'aube pâle encore endormie
Hésitait timide à jaillir
Mais nous étions déjà loin
Roulant, s'enlaçant dans le foin

Nous n'avions que quatorze ans
Mais nous goûtions à cet encens
Croyant respirer de l'amour
Nous enivrant au jour le jour

Ce matin tu n'es pas venue
Je ne croise plus qu'inconnues
Mon enfance à son crépuscule
N'est plus qu'une braise qui brûle Posted by Picasa

Expatriation


Quand je regarde cette photo, j'ai envie de partir.
Quand je regarde dans ses yeux, j'ai envie de rester.

Elle n'est plus là, mais l'envie de partir est toujours là.

Doit-on s'expatrier par envie ou par défaut? Posted by Picasa

J'm'en fous!

En retard pour aller au boulot.
Le PV sur le pare-brise de la C3.
La pluie qui tombe pendant le trajet du parking au bureau.
La machine à café qui ne propose plus de café.
142 emails en une semaine.

Mais je m'en fous, j'étais à Val d'Isère, et là, sur la photo, c'est moi, comme dans une carte postale genre "La montagne, ça me gagne". Posted by Picasa

Départ

Aujourd’hui, un collègue du bureau est parti. Il a posé sa démission après deux mois et demi de période d’essai, et prend donc la décision d’aller pointer aux Assedic pour quitter une des entreprises les plus florissantes de France.

Il part aussi discrètement qu’il est arrivé, sans grande pompe, sans cérémonie, sans rituel.

Il pouvait pourtant faire bouger les choses.

En partant, il m’a dit qu’il n’y était pas arrivé, mais que si je le voulais, je pouvais faire bouger les choses, car je saurais y faire avec plus de modération, moins d’agressivité, plus de politique.

J’aimerais le croire, mais je ne suis pas sûr d’avoir l’ambition nécessaire, moi qui me contente d’un rien.

Le livre vide


J'ai lu le livre que tu m'as offert
Un lourd volume plein de pages vides
Que j'ai feuilleté, pressé et avide
D'y retrouver une ivresse de mer

Je fais semblant tu vois depuis des soirs
Imaginant phrases et mots sucrés
Palpant l'encre rouge de notre histoire
Guettant, idiot l'épilogue sacré

Oui hélas l'ouvrage s'est égaré
Le néant a disparu dans le vide
Le fin papier vierge enfin déchiré
Sans que nous ayons une seule ride

Ce soir le miroir me tourne le dos
J'y vois mes épaules, mon cou voûté
Lassés d'avoir soutenu le fardeau
Moi, sherpa par ta magie envoûté Posted by Picasa

Quand je suis né, j'avais 29 ans.

J'ai 29 ans, et j'ai l'impression de ne commencer à me connaître qu'aujourd'hui. La vie est assez mystérieuse... j'ai passé quasiment 3 décennies sur un nuage, léger, blanc et opaque comme l'ont été mon enfance et mon adolescence.

Il y a un an, en quittant une personne, je me suis sans doute rejoint. Je crois que j'attendais depuis longtemps et j'ai fini par trouver: enfin, quand je me regarde dans le miroir, je ne me vois plus de dos, mais de face.

J'espère qu'un jour en marchant dans la rue, je tomberai sur moi-même et que je me verrai enfin en chair et en os, et surtout, que je n'aurai pas honte de moi.